BRUNEI et la natation

Brunei :

Brunei, que dire sur Brunei….. que c’est surement pas un pays pour faire la fête !!!! Cependant  si vous souhaitez vous reposer, pourquoi pas,  la vie y est très calme, et ça reste un très joli pays.

Pourquoi Brunei ?

C’est simple, je m’y suis trouvée un peu par hasard, ayant une amie française qui travail et habite là-bas, j’en ai profité pour faire quelques petites recherches

Brunei piscine

Alors nagent-ils à Brunei ?

 » Eh bien oui !!!!

Ils existent plusieurs clubs, par contre comme à kuala lumpur, ils ne pratiquent pas d’activité sportive dans les écoles, c’est extra-scolaire !

Non, pardon, ce n’est pas tout à fait exact, la natation y enseigné seulement, les professeurs ne sont pas formés à enseigner la natation donc finalement les familles préfèrent inscrire leur enfants dans des clubs où ils sont certain d’avoir un enseignement de qualité.

Grâce à mon amie, j’ai pu interviewer un entraineur nommé Eric Landa venant des Pays-Bas, dont sa spécialité est  les nageurs de haut niveau.

Cependant j’ai enfin pu avoir de véritable information sur l’apprentissage et les techniques de nages utilisées par Eric. Mais pas seulement sur Brunei mais aussi sur d’autres façons de faire dans le monde. Et oui, il a travaillé dans quasi tous les continents du monde !!! « 

Interview Eric Landa, maître-nageur depuis 22 ans

Eric Landa Maître-nageur

Quel est votre nom ? Depuis combien de temps enseigné vous la natation ?

Je m’appelle Eric Landa, je viens des Pays-Bas, et je travaille à Brunei comme coach national de natation, c’est-à-dire que je suis le responsable de tout ce qui est en rapport avec la natation, le plongeoir.  Je suis coach de natation depuis 22 ans et ai exercé dans sept pays différents : J’ai entraîné des personnes pour la médaille olympique, et les gens qui souhaitent apprendre à nager.

Le premier pays où j’ai commencé, c’est les Pays-Bas,  ensuite Singapour, puis la Nouvelle-Zélande, l’Egypte, ensuite le Canada, et le Brésil ; et maintenant Brunei. Je peux dire que j’ai  travaillé sur chaque continent.

Y a-t-il des différences dans l’apprentissage de la natation ?

La grande différence, c’est la manière dont les gens apprennent à nager. Quand tu commences à apprendre à nager, le début de la nage est très clair : en France, en Angleterre. Il y a beaucoup de pays où l’on commence l’apprentissage de la natation sans programme.

Petit récapitulatif  : « Quelles sont les nages par lesquelles différents  pays commencent l’apprentissage ? » qu’a pu constater Eric au cours des pays où il a exercé.

Les Australiens commencent par la nage libre et le dos crawlé. Et certains pays n’ont aucune idée de ce qu’est nager, parce qu’ils n’ont pas de base, de découverte et qu’ils n’ont pas commencé par la découverte aquatique. Donc ce qui se passe en Australie, comme en Nouvelle-Zélande, c’est que les gens apprennent à nager d’abord avec la nage libre, puis le dos crawlé. Ils ne commencent certainement pas par la brasse.

En Russie, ils commencent par mettre les jeunes enfants à l’eau, et ils suivent fondamentalement ce que l’enfant ou la personne fait d’abord d’elle-même.

Aux Etats-Unis,  ils commencent par la brasse comme au Canada.

En Amérique Latine, ils n’ont pas de programme non plus, c’est comme en Asie, ils font juste ce que le coach demande, ce qui est donc propre à chaque coach, mais ils n’ont pas de programme ou de règle général ou commune.

En Europe, chaque pays semble avoir son propre programme, donc c’est très varié.

Vous vous demandez peut-être mais qu’elle est la meilleur façon d’enseigné ou par quelle nage commencer ?brunei cours nat

Ce qui est très intéressant, quand on souhaite savoir quel pays à la meilleure technique, c’est qu’il n’y a pas de meilleur ! En faites, il est très difficile de mesurer  qui sait nager le mieux ; à moins d’organiser une compétition, un concours ; et même ce serait toujours difficile de savoir, car si tu regardes les Etats-Unis, ils sont très bons mais ils sont environ 315 millions d’habitants ; et si tu regardes l’Australie, ils sont environ 23 millions mais très bons aussi, techniquement. Donc  on ne peut pas vraiment savoir qui est le meilleur. C’est très difficile de juger quel pays fait le mieux.

En Russie, ils ont toujours de bons nageurs, quoi qu’il se passe.  Ils commencent avec les nageurs, les mettent dans l’eau directement, et quoi que le nageur fasse, c’est ce par quoi l’apprentissage commencera. Et je pense que c’est une idée très intelligente, au lieu de forcer à faire une autre nage. C’est le seul pays qui le fait, je n’avais jamais vu ça auparavant. Le plus drôle,  c’est que beaucoup d’entraîneurs sont russes, ils travaillent autour du monde, car j’ai travaillé avec certains en Egypte et ailleurs. Tu peux amener des entraîneurs russes, ils apporteront avec eux leur propre méthode et ça marche en fait. J’ai vu que cette méthode avait marché sur plusieurs personnes.

Ce que j’ai fait au fil des années, c’est ça. Je n’ai pas beaucoup pratiqué l’apprentissage pur ; ma spécialité c’est les plus hauts niveaux ; mais dans chaque pays où je travaille, je suis quand même responsable de cet apprentissage basique aussi. Donc ce que je fais, quand je commence avec un programme de natation, je ne mets pas nécessairement en place un seul système, mais je conçois un système basé sur tous les systèmes d’apprentissage. Ce qui pourrait t’intéresser aussi, voici le système que j’ai conçu ici et qui est basé sur tous les pays.

Nous n’appliquons pas nécessairement tout, disons que pour le premier niveau, nous faisons seulement des choses simples comme sauter etc. Donc  j’ai récapitulé tout sur tout ce que je vois, sur tout ce que je connais en un seul programme : en fait, je pense que ce serait le meilleur système.

Mais aussi le problème, c’est ce qu’ils font ici, au Brunei, et ça, c’est une autre histoire.

Mais une fois qu’ils savent nager, les parents disent « stop, je ne veux plus aller à la piscine tous les jours », à moins qu’ils aiment vraiment ça, alors ils font tout le système. Je pense que 99% arrêtent ici, ce qui est bien parce qu’au moins ils savent nager à ce stade.

Maintenant le plus gros problème au Brunei, et qui est un véritable challenge, c’est non seulement de leur faire faire ceci ou cela mais surtout de les avoir dans le bassin.  Je crois que c’est la même chose à KL. C’est un peu religieux, il y a un peu de paresse, certains sont très paresseux, ils ne veulent pas faire. Et quelque chose de très important aussi, c’est que la religion est si importante qu’ils croient vraiment que ce qui se passe ou ce qu’ils font n’est pas important, ce qui  compte pour eux, c’est ce qui vient de là-haut offre tout, et ce qui se passera après la mort. OK, tu ne décides pas de vivre ou de mourir dans l’eau, si tu tombes dedans, c’est toujours la fatalité, etc. C’est une différente façon de penser. Ils croient au vaudou, aux fantômes…  Pour certains, même regarder dans l’eau, c’est quelque chose, une grosse affaire ! Étrange ? oui, C’est un peu étrange !

Est-ce une manifestation de la peur ?

Oui, ils ont à peu près peur de tout ; et je ne sais pas pourquoi, c’est vraiment dans l’air, ils ont peur de tout. Et je pense qu’aller à la mosquée ne doit pas aider. Il y a quelques jours, j’étais dans la salle de gym avec mes nageurs, nous faisions du vélo ; quelqu’un a quitté son vélo sans qu’on le voie, et naturellement le vélo pédalait toujours dans le vide, car le sportif avait pédalé très vite ; et tous ont dit : « Oh ! Un esprit, un fantôme ! » C’est vraiment ce qu’ils croyaient !

Quel âge ont tes nageurs ?

La plus âgée a 21 ans et elle y croit toujours ! Ils ne plaisantent pas, ils y croient vraiment.

As-tu un diplôme particulier pour travailler à l’international ? Une spécialité ?

Pour pouvoir travailler partout, tu as besoin d ‘un certificat international, mais si tu ne l’as pas des Etats-Unis ou d’Australie, tu dois faire une équivalence pour ces deux pays. J’ai un doctorat aussi. Mais ça ne veut pas dire grand-chose, car les gens ne le reconnaissent pas dans la profession, mais j’ai aussi ce diplôme que j’ai passé aux Pays-Bas en physiologie. L’équivalence est purement administrative. J’ai eu beaucoup de chance, car j’ai entraîné quelques champions olympiques, et ça a facilité les choses pour avoir l’équivalence, tu n’as pas besoin ainsi de repasser des examens. Or en général tu dois en repasser. Assez étrangement, pour moi c’est assez facile de travailler autour du monde, en comparaison à d’autres professions comme le médical ou le paramédical. C’est l’une des raisons pour lesquelles je fais ce métier ; on se base sur ton CV, c’est tout.

As-tu une attestation de premiers secours ou un brevet de secouriste… ? 

Dans la plupart des pays, tu dois l’avoir. Au Brunei, c’est facile, il n’y a pas de règles, je peux actualiser mes connaissances en secours, réanimation, etc. De toute façon j’ai été aussi masseur-thérapeute en rééducation sportive pendant cinq ans. On ne sait pas vraiment quelles sont les règles ici. »

Et voici le programme/l’évolution personnalisé d’Eric Landa : 

Pour ma part, je trouve son point de vue très intéressant !

Les étapes de la natation, vu par Eric Landa

Brunei piscine

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Let’s go to Brunei, Brunei est un état dirigé depuis 1968 par le sultan Hassanal Bolkiah.

Brunei : ca. 1980s-1990s Bandar Seri Begawan, Brunei

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